Revue de presse du 15 septembre

Publié le par medef-seineetmarne.over-blog.com

Conférence de presse mensuelle de Laurence Parisot : priorité à la compétitivité des entreprises

Alors que le gouvernement met la dernière main à la loi de Finances 2011, Laurence Parisot a mis en garde contre tout changement de cap éventuel.
« La position de la France est correcte mais reste fragile. Tout doit être fait pour que l’écart ne se creuse pas et se comble le plus rapidement possible », a déclaré hier la présidente du Mouvement des Entreprises de France à l’occasion de son point de presse de rentrée. En tête des priorités, le
crédit impôt-recherche et le calcul des allègements de charges. Pour Laurence Parisot, remettre en cause le crédit impôt-recherche « serait tout à fait malheureux, non seulement pour les entreprises (...) mais pour la tonicité et la recherche de l’innovation privée ». De même, si « l’on adoptait un mécanisme d’annualisation du calcul des allègements de charges (...) cette remise en cause d’un mécanisme de simple compensation d’un préjudice que nous avons subi affecterait des entreprises, principalement de main-d’œuvre. Donc c’est un risque qui serait pris sur l’emploi», a averti la présidente du MEDEF.

Autre inquiétude du MEDEF, l’augmentation du forfait social sur l’intéressement et la participation. Ce serait « étrange » et « incohérent », compte tenu de la volonté du gouvernement de développer l’association des salariés aux résultats de leur entreprise, a fait observer la présidente du MEDEF. Selon elle, « si, progressivement, on introduit des mécanismes qui font que la participation ressemble de plus en plus aux salaires », cela « va faire disparaître la différence » entre ces deux systèmes et, « à moyen terme, on fera disparaître la participation », « cette chose unique (...) issue d’une vision gaulliste de l’entreprise ».

Dans ce contexte, Laurence Parisot s’est inquiétée d’un risque de distorsion de concurrence avec les banques américaines dans le cadre des nouvelles règles bancaires définies par l’accord Bâle III conclu dimanche. « Les banques américaines n’ont pas appliqué Bâle II. Avons-nous les garanties pour que les banques américaines appliquent Bâle III ? Je ne suis pas sûre », a déclaré la présidente du MEDEF. « Et quand bien même il y aurait respect de l’engagement de l’administration américaine, cette obligation ne ferait porter les contraintes de ratio que sur les dix grandes banques américaines » et non sur les milliers d’établissements de crédit plus modestes, a-t-elle fait valoir. Quant au projet de directive européenne sur la régulation des fonds, toujours en discussion à Bruxelles, qui ne devait concerner au départ que les hedges funds, il a été étendu aux fonds de capital risque et de capital développement, a noté Laurence Parisot. Ainsi, « dans sa rédaction actuelle, la proposition de directive impose des contraintes nouvelles aux entreprises qui font l’objet d’investissements de la part de sociétés de capital risque et de private equity, donc des obligations nouvelles en matière de révélations d’information tout à fait étonnantes et préjudiciables », s’est alarmée la présidente du MEDEF qui ne voit pas « le rapport avec l’origine de la crise financière ».

Enfin, s’agissant de la réforme des retraites, dont le vote solennel à l’Assemblée doit avoir lieu cet après-midi, Laurence Parisot a demandé « à ce que l’on réfléchisse bien à ce que nous sommes en train de faire » sur la pénibilité, notamment « sur la création d’un fonds ou de plusieurs fonds publics auxquels les entreprises auraient recours pour aborder ces questions ». « Je ne suis pas certaine que nous ayons besoin aujourd’hui de créer un fonds public de plus. Et surtout, nous nous posons la question de son financement et de son mode opératoire », a-t-elle ajouté. Interrogée sur les déclarations de François Fillon jeudi dernier selon lesquelles « les partenaires sociaux qui gèrent l’assurance chômage vont devoir intégrer dans la convention assurance chômage » la réforme des retraites, la présidente du MEDEF a rappelé que « les organisations syndicales et les organisations patronales » sont « les seuls gestionnaires de l’assurance chômage » et que la négociation sur cette question « relève de leurs responsabilités ».



 

Laurence Parisot était l’invitée ce matin de RMC.

L’occasion pour la présidente du MEDEF de défendre une nouvelle fois sa priorité. « Il est fondamental, si nous voulons préparer dans les meilleures conditions possibles la sortie de la crise, de ne pas pénaliser les entreprises en alourdissant leurs charges sociales ou fiscales », a martelé Laurence Parisot. Avant de faire une mise au point concernant l’emploi des seniors. « Le taux d’activité des seniors en France, entre 55 et 60 ans (...) est tout à fait dans la moyenne européenne. Il n’y a aucune différence à un demi-point près ». En revanche, « c’est après 60 ans que la différence se fait. Pourquoi ? Parce que nous avons un âge légal de départ à la retraite à 60 ans ». Pour la présidente du MEDEF, « il y a – les études le montrent sans ambiguïté – une corrélation très forte entre l’âge de départ et le taux d’activité des seniors. Plus vous repoussez la ligne d’horizon et plus le chef d’entreprise est attentif à l’évolution de carrière de ces équipes qui ont déjà un certain âge, et plus aussi ces personnes-là sont impliquées et continuent à s’investir dans leur travail ».

 

« Impôt : ce qui inquiète les entreprises pour 2011 ».

Laurence Parisot fait la « une » des ECHOS ce matin qui relate (page 4) la conférence de presse de la présidente du MEDEF. Même traitement dans LA TRIBUNE (page 1 à 3) qui consacre ses pages « Evénement » à la conférence de presse de rentrée de Laurence Parisot.

 

 

 

Christine Lagarde dans LE FIGARO : les arbitrages du gouvernement

A deux semaines de la présentation du projet de loi de Finances pour 2011, la ministre de l’Economie dévoile, dans une interview au FIGARO (page 18), les mesures qui seront prises pour réduire le déficit.
« Passer de 8 % de déficit public à 6 % nécessitera de réduire de 40 milliards d’euros les déficits publics », indique Christine Lagarde. « Le retour de la croissance apportera mécaniquement 7 milliards. Les mesures de relance, qui figuraient dans le Budget 2010 mais ne seront plus dans celui de 2001, représentent près de 16 milliards. Quant à la réduction de 5 % des dépenses de fonctionnement et d’intervention (...), elle permettra, ajoutée aux autres mesures d’économies en dépenses, 7 milliards d’économies. Restent 10 milliards à prendre sur les niches », résume la ministre de l’Economie. A propos des niches, « notre philosophie a été simple. Nous éliminons des niches inutiles et des niches galopantes, qui coûtent chaque année de plus en plus cher à l’Etat », à l’instar, par exemple, du crédit d’impôt sur le photovoltaïque. En revanche, « le gouvernement ne touchera pas aux niches vitales pour l’emploi » en particulier le crédit d’impôt pour l’emploi à domicile. La ministre « souhaite également que le crédit d’impôt-recherche, déterminant pour l’innovation, donc l’emploi à long terme et l’avenir de notre pays, reste en l’état ». A cette fin, elle a « personnellement demandé aux chefs d’entreprise d’expliquer aux parlementaires de leur région les bénéfices que ce dispositif apporte en termes d’emplois et de valeur ajoutée ». De son côté, elle entend le faire aussi au cours des débats budgétaires car « il y a beaucoup d’idées fausses qui circulent sur ce dispositif, et qui pourront être dissipées si l’on prend le temps d’examiner ses effets réels ».
S’agissant du dispositif ISF PME, « il faut maintenir cet outil parce qu’il est efficace et répond à un vrai besoin », souligne la ministre de l’Economie en rappelant que la réduction de l’ISF pour investissement dans les PME « oriente chaque année près de 1 milliard d’euros supplémentaires vers les fonds propres de nos PME ». Pas question donc de « toucher au taux du crédit d’impôt, fixé à 75 % des sommes investies dans les PME en direct et à 50 % quand le particulier investit via des fonds ». Mais « nous allons mettre fin aux abus constatés », prévient Christine Lagarde en évoquant les « frais de gestion excessifs facturés par les fonds spécialisés dans cet investissement. Nous allons encadrer ces frais, en plafonnant les frais de distribution, en exigeant la transparence sur leur coût ». De même, « nous exclurons du dispositif les investissements financiers et immobiliers, ainsi que les activités qui ne présentent pas de risque car le revenu est garanti, ou qui offrent une contrepartie en loisirs au particulier investisseur ». A l’inverse, elle va proposer d’« étendre cette mesure aux entreprises de taille intermédiaire innovantes ».
Enfin, la date de la suppression de l’IFA, normalement prévue en 2011, sera-t-elle reportée ? « Les parlementaires en débattront », répond la ministre qui met toutefois en garde : « attention à l’instabilité fiscale et au changement de cap permanent : le parlement a voté la suppression de l’IFA en trois ans parce qu’il s’agit d’un impôt absurde, qui pèse plus fortement sur les entreprises déficitaires que sur les entreprises bénéficiaires. Avons-nous vraiment changé d’avis ? »

 

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